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Passion Trail
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  • Partage de ma passion pour le trail, mes récits de course, présentation des produits que j'utilise ou que je test, des conseils.... Après un peu plus de 2 ans a courir sur le bitume, j'ai découvert le trail et depuis je suis devenu accro.
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3 septembre 2017

OCC 2017

depart occ

J’ai fait pas mal de trail depuis que je cours mais jamais je n’avais fait « un vrai trail », un trail pur et dur, un trail en haute montagne avec un D+ important et quoi de mieux pour réaliser ce petit rêve personnel que de faire une des courses de l’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc), le sommet mondial du trail. Après avoir fait plusieurs courses comme finisher pour avoir les points nécessaires et après un tirage au sort défavorableen 2016, j’ai eu plus de chance pour l’édition 2017 de l’OCC (Orsiere – Champex-Chamonix). Malgré une préparation moyenne, pas possible de m'entrainer pendant les 15 premiers jours de juillet et un mal de dos 10 jours avant le début de la course je savais pas très bien si j’allais pouvoir réaliser ce « petit rêve ».
Arrivé sur Chamonix mercredi 30 Août en milieu d’après midi sous un magnifique soleil je vais retirer mon dossard. Il y a un monde de folie (45 mn de queue). Présentation de la pièce d’identité, vérification du matériel obligatoire, récupération du dossard,du tee shirt, du sac d’allégement, pose de la puce sur le sac....pfff c'est long. C’est la que tu vois que c’est une très très grosse organisation, tout est bien huilé. Je ne ferais pas la pose photo devant l’affiche de l’UTMB avec mon dossard car il y a beaucoup trop de monde. Je me dirige vers le village de l’UTMB ou je croise François d’HAENE, Zach Miller et Jim Walmsley, les grands favoris pour le 170 km avec Kilian Jornet. La team HOKA et Sébastien Chaigeau sont présents aussi. Ils sont très accessible, (c’est pas les footballeurs ça c’est sur….). J’en profite pour faire un passage par le chalet d’UGLOW pour qui je suis ambassadeur ou je fais la rencontre et connaissance de Laurence avec qui j’échange un peu avant de repartir pour mon logement et préparer mes affaires pour la course de demain. Après une nuit agitée, entre le stress et le mal de dos pas facile de trouver le sommeil. Réveil à 3h00, une petite douche pour se réveiller, une bonne assiette de pâtes jambon et une compote, je prends la route pour rejoindre Chamonix à 15mn afin de prendre ma navette pour rejoindre le départ à Orsière (Suisse). Départ de Chamonix vers 4h15. Il y a environ 1h15 de route durant lesquelles j'ai dormi. Arrivé sur place, je vais prendre un café proposé par l’organisation, il y a aussi du pain et des petits gâteaux. Je me pose dans un coin et commence à me préparer. 7h, je vais déposer mon sac d’allègement et me dirige tranquillement vers le lieu de départ. A plus d’1h du départ il y a déjà pas mal de monde. J’échange avec des coureurs, français, belges, suisses et portugais. Il y a beaucoup de nationalités qui sont présentes (90 d’après la direction de course). On échange sur nos stratégies de course, nos ravitaillements perso, etc…. Certain grand nom du trail sont présent dans le sas élite, Dawa Sherpa, Thierry Breuil et d’autres. Le départ est à 8h15 au lieu de 8h car en Suisse la rentrée des classes a déjà eu lieu alors pour que les enfants puissent être là pour nous encourager le départ est décalé.

8h15 le départ est donné sous la pluie et c’est à travers une haie d’honneur d’enfants qui nous encouragent et tendent leurs mains pour que nous tapions dedans que l’on traverse Orsière. L’ambiance est sympa malgré le temps.
Le peloton s’étire et des la 1ere montée je sors mes bâtons afin d’économiser mes cuisses car pour arriver au 1er ravitaillement à Champex lac (Suisse) il y a 9.6 km et 776 mètres de D +.
Les spectateurs sont présents sur le parcours avec des grosses cloches et nous encouragent malgré la pluie. Nous croisons aussi beaucoup de randonneurs qui nous encouragent. J’arrive à Champex lac, 1474 mètres d’altitude en 1h31. A peine 10 km et ça pique déjà les cuisses avec la pluie et le froid. Mon dos ne me fait pas trop souffrir pour le moment et je suis plutôt content de ce coté la. Apres avoir bu un verre de coca et mangé une barre à la banane je repars tranquillement car le chemin est encore long pour rallier Chamonix.
La partie qui arrive va être dure, il faut monter sur la Giète à 1888 mètres d’altitude, 11,3 km et 849 mètres de D+ avec des conditions météo horribles. Je monte tranquillement, avec cette pluie et le vent j’ai froid. J’arrive au 2 ème point de contrôle et un petit ravito en eau dans une étable aménagée. Nous sommes à 20,9 km et déjà 1625 mètres de dénivelé depuis le départ et 3h37 de course. Avec ce temps, je décide de ne pas attendre la mi course et je me change pour entamer la descente. Plus 1 cm de vêtement sec. Le moral n’est pas au top, j’ai froid et mon dos commence à me chatouiller et vu la descente qui m’attend je me dis que je vais souffrir. Je change donc de maillot et enfile un haut à manche longue léger, un coupe vent et je renfile ma veste imperméable. Après avoir refait le plein de mes 2 flasks en boisson isotonique, pris un peu d’arnica et 1 cachet de sportenine j’entame la descente de 5 km dans des conditions pas vraiment top mais j’arrive à Trient au km 27 après 4h37 de course. 1h pour descendre 5 km…..jamais j’aurai cru mettre ce temps un jour ! ! !
Je décide de me poser en espérant que la pluie s’arrête un peu de tomber et surtout je sais qu’après ça va monter sévère (3km et 680 mètres de dénivelé et je vous parle pas des pourcentages de la pente plus de 40% par endroits). Je prends 2 bols de soupe aux vermicelles, un peu de pain, du fromage et comme j’ai une certaine addiction….. un peu de saucisson histoire de remonter le moral qui n’est pas au top. Je me fais soigner le dos avec un massage et la pose d’un pansement chauffant au niveau de la douleur et j’en profite pour lire un peu les messages d’encouragement reçu sur mon tel. Je suis resté environ 30/40 mn avant de repartir toujours sous la pluie… Je ferai les 3 km suivant jusqu’au point de contrôle (les Tseppes) en…..1h30. Non non vous ne rêvez pas, 1h30 pour 3 km..
Après le point de contrôle ça continue de grimper et la encore heureusement mes bâtons m’ont bien aidé et même si je n’aime pas les descentes j’ai hâte de redescendre. Comme je me suis renseigné je sais que la descente emprunte des pistes de ski au cours de laquelle on revient en France et qu’elle a des passages techniques avec des racines et des gros cailloux.
J’arrive à Vallorcine après 7 km de descente en 1h10. 36km depuis le départ et 2521 mètres de D+. 1032 ème au classement même si je cours pas après lui je me dis qu’il doit plus avoir grand monde derrière moi car sur les papiers de la course c’était noté 1200 coureur max. J’avoue que mon orgueil a prit un coup et du coup je décide de pas m’éterniser même si je suis large sur la barrière horaire. Je prends quand même le temps de me ravitailler en prenant une soupe aux vermicelles ou j’ajoute 3 tucs dedans, un verre de coca et je repars pour le Col des Montets et le prochain point de contrôle à Argentière à 8km. Je sais que l’effort est a produire ici car la encore je me suis renseigné avant ma course. On m’avait dit « c’est un faux plat montant ou il faut courir car on peut vite y perdre du temps ». J’applique parfaitement ce que j’avais prévu et double pas mal de monde, j’ai mal aux jambes, mais doubler des coureurs fait plaisir au moral et ça aide à faire passer la douleur.
J’arrive à Argentière au 44,2 km de course et 2767 mètres de D+ après 8h33 de course. Sur 8 km j’ai récupéré 87 places et suis maintenant 945 ème. Même si je me répète je ne cours pas après, ça fait plaisir au moral et à ce moment la de la course il en faut car je sais que la dernière montée sur Flégère va être raide avec des pourcentage qui la aussi font peurs. Après un ravitaillement pain, fromage, saucisson et un verre de coca, je repars tranquillement pour la dernière ascension de 5km et 633 mètres de D+.
Cette montée jusqu'au télésiège est horrible, ça n’en fini jamais, des cailloux, des racines, des cailloux et un pourcentages de pente impressionnant. A mi parcours de cette montée, j’en peu plus, je n’ai plus de cuisses et je n’arrête pas de me faire doubler. A la sortie du bois on arrive sur les piste de ski, le paysage est superbe tout comme la pente qui se dresse devant moi…… Je galère pour avancer, je m’arrête 3 fois pour récupérer un peu et une pour laisser passer un troupeau de mouton qui se balade tranquillement sur la montagne.
Des randonneurs nous encouragent en nous disant qu’il reste 500 mètres avant le ravito mais 500 mètres dans les conditions que j'ai eu je peux vous dire que c'est infernal et c’est très très long.
Je passe le point de contrôle du 49 ème km après 10h tout rond de course soit 1h30 pour faire les 5 km de la montée de Flégère.
Sous la tente il y a une affiche indiquant qu’il reste 8 km de descente et plus de cote et à ce moment la un petit sourire est apparu sur mon visage ! ! !
Après 15 mn d’arret pour me ravitailler (un petit bol se soupe), je repars avec une grosse appréhension en ce qui concerne la fin du parcours. Comme je l’ai déjà dit je n’aime pas les descentes, mais alors la 8km de descente pour arriver à Chamonix je me suis dit que mes ischios allaient morfler et que j’allais mettre 2h pour descendre quand j’ai vu la pente
La 1ere partie est un chemin assez large ou on peut dérouler (quand on en a les moyens bien entendu) que je fais en marchant, de toute façon j’ai pas le choix mes guibolles veulent plus avancer. J’ai essayé de courir mais ça tape trop pour mes cuisses. La 2 ème partie est plus technique avec comme souvent depuis le départ des cailloux, des racines, des cailloux…
J’ai alterné course et marche pendant cette descente et pour la 1ere fois j’ai adoré voir le bitume. La fin du parcours 1 km environ, se fait dans Chamonix et j’ai eu beaucoup de frissons non pas à cause du froid mais du à l’émotion et aux encouragements du public. On tourne dans la ville, les terrasses des cafés et des restaurants sont pleines de monde, la foule nous acclame par notre prénom inscrit sur le dossard, c’est assez impressionnant. Quand j’ai aperçu l’arche d’arrivée, l’émotion m’a envahi et j’ai fini en marchant sur les 4 derniers mètres. A l'arrivée la encore tout est bien fait, on va retirer sa veste de finisher, on une bière offerte (elle passe merveilleusement bien 😉). Il y a un ravitaillement et un repas chaud est servi dans un centre de vacances.
Finisher del'OCC, 56,3 km et 3463 mètres de D+ en 11h20.
991 ème sur 1468 arrivant (2067 partant).
Une très belle expérience, des paysages magnifiques, une très grosse organisation, des bénévoles chaleureux et une ambiance de folie. Seul hic, le temps, dommage qu’il n'y ai pas eu un peu de soleil. Je reviendrai c’est sûr.

 

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