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Passion Trail
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  • Partage de ma passion pour le trail, mes récits de course, présentation des produits que j'utilise ou que je test, des conseils.... Après un peu plus de 2 ans a courir sur le bitume, j'ai découvert le trail et depuis je suis devenu accro.
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21 février 2019

Le repos

repos 3

On parle abondamment au coureur de son entraînement mais rarement du « non-entraînement » ces périodes de coupure qu’il faut savoir se ménager pour récupérer et progresser.

S’il paraît évident à chacun que pour progresser il faut savoir planifier son entraînement, il est moins simple d’accepter qu’il faut savoir aussi planifier son repos.

Il existe deux types de mise au repos :

- Le repos planifié

- Le repos forcé

Le repos planifié fait partie intégrante du plan entraînement

Il se prépare en fonction des objectifs sportifs, des compétitions. Il ne faut pas le considérer comme la fin d’un cycle d’entraînement mais au contraire comme le début d’un nouveau cycle. C’est un repos « actif », géré, récupérateur, fait pour se ressourcer. C’est ce que l’on appelle dans le jargon des coureurs la coupure, dont on peut déplorer qu’elle soit parfois connotée négativement, assimilée à la notion de blessure, de traumatisme.

Le coureur de quelque niveau qu’il soit n’aime pas couper, car pour lui, couper c’est SE COUPER de ses sensations

Or, se reposer, c’est d’abord se respecter, remercier son corps des efforts qu’il a accepté d’encaisser, lui permettre de mieux appréhender le moment présent sans objectif précis. C’est tout autant un repos physique que mental.

D’un point de vue physiologique, lorsque l’on parle de repos, on pense bien évidemment aux jambes, aux muscles, à la respiration. Mais vous n’imaginez pas combien un organe comme le foie apprécie ce repos. Cette phénoménale pompe qui en période d’activité doit véhiculer le sang plusieurs fois par jour dans cette machine qu’est le corps humain.

Gérer son repos, c’est aussi comprendre les réactions de son corps. « Je ne me sens pas très bien quand je coupe, limite nauséeux, déprimé. » Cette sensation fréquente n’est d’ailleurs pas l’apanage du coureur ou du sportif dans son ensemble, mais également celle de l’homme ou de la femme d’affaires stressée, qui a du mal à savourer son week-end ou ses premières journées de vacances. En effet, d’un seul coup, on vous demande de fonctionner sans votre décharge habituelle d’adrénaline, d’où ces sensations désagréables, de manque, de mal-être,

D’un point de vue psychologique, ce repos est fondamental, pour être plus performant ensuite ; le plaisir pris tout au long de la saison risque de s’effriter et de tomber dans une certaine routine si l’on ne provoque pas un changement de rythme ou de planning. Et cela ne vaut pas que pour votre pratique sportive.

Un petit conseil pour gérer cette période : allez faire de longues marches LENTES, imprégnez-vous de cette sensation de calme, de facilité, allez faire une petite balade en vélo, mais toujours dans la facilité, le ludique. Evitez cette erreur d’aller se faire un petit footing cool pour changer, car pour votre tête et votre corps, vous serez toujours dans la même dynamique d’entraînement.

repos

Le repos forcé

Le repos forcé, à cause de la maladie ou de la blessure est un repos passif, subi, évidemment moins bien vécu que le premier. Si l’on accepte cet adage que le hasard n’existe pas, et qu’il n’y a pas de blessure innocente, ce repos forcé survient parce que vous n’avez pas été à l’écoute de vous-même ou que vous avez enfreint les règles de bonne conduite. Surentraînement, mauvaise gestion du stress, incohérences alimentaires ou d’hygiène de vie sont autant de causes probables. Ce repos forcé souvent plus long que le repos planifié, sera d’autant plus utile qu’on en aura bien analysé les causes.

Rappelez-vous ainsi que le corps prévient toujours ! Je me sens fatigué, je n’ai pas envie d’y aller, je suis « cassé » le matin au réveil… D’une façon plus symbolique, savoir se reposer, c’est d’abord savoir se poser !

La meilleure façon de guérir une blessure est d’abord de l’accepter et non de lutter contre. Apprenons à dire « grâce à ma blessure » et non « à cause de », car si votre corps réagit, il le fait comme une soupape de sécurité.

Dans ce cas, le repos devra être l’occasion de faire un petit bilan, de rechercher les erreurs faites ou les sources « d’agression ». Rappelez-vous que le corps humain n’est pas suffisamment masochiste pour disjoncter lorsque tout va bien.

En trail, les distances et dénivelées des trails sont souvent impressionnantes. Combien de temps faut-il pour récupérer d’un Trail, et comment procéder ?

La comparaison du trail et de la route vient tout de suite à l’esprit. Le trail, avec ses distances et dénivelées importantes, est-il plus ou bien moins traumatisant que la course sur route ? De l’avis de la majorité des coureurs, aussi étonnant que cela puisse paraître, le trail est moins traumatisant.

Musculairement, il y a moins d’accumulation d’acide lactique car on n’est pas toujours à la vitesse seuil, et le chrono n’incite pas à relancer tous les kilomètres. On relâche plus facilement l’effort consciemment ou inconsciemment. L’alternance des montées, des descentes, des types de terrains permet aussi de récupérer au fil de la course.

Et articulairement ?

Cela se discute selon les parcours et selon l’expérience du coureur. Les terrains sont généralement plus souples que la route et réduisent les chocs. Mais les descentes peuvent aussi être sources de fatigue articulaire, surtout pour les débutants qui ont peu de technique et qui amortissent difficilement les chocs. Les coureurs plus techniques sauront quant à eux se relâcher en descente et amortir avec les cuisses plutôt qu’avec les articulations.

Face à ce constat, qu’en déduire ?

Considérons cette règle d’ordre général qui préconise pour la course sur route un jour de repos par kilomètre couru ; période de repos signifiant sans séances d’entraînement soutenu, mais plutôt des footings légers. Si on transpose cette règle au trail on pourrait diviser le temps de repos par deux soit une période de repos de 1 jour pour 2 km courus. En d’autres termes, on ne devrait ainsi pas dépasser un trail par mois en général.

Les temps de repos dépendent aussi de l’intensité et de l’investissement donné dans les courses. Attirés par l’ambiance et les paysages, des coureurs enchaînent des épreuves de 50-60 km tous les 15 jours, voire toutes les semaines, sans dégradation apparente de leur santé, mais ils reconnaissent aussi courir ces courses à un rythme inférieur à leurs meilleures capacités.

Pour la récupération, n’oubliez pas que le plus important est d’écouter votre corps. Si musculairement, la récupération peut être assez rapide, prenez garde aux problèmes tendineux (genoux/chevilles). Coté performance, enchaîner deux ou trois Trails est un maximum pour les faire à son meilleur potentiel, avant de prendre une période de repos conséquente et de réaliser un nouveau cycle complet d’entraînement.

 

 

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