2 novembre 2021
Marathon Des Sables étape 2
Étape 2 : 32,5km
Après une nuit agitée par des vomissements et deux compotes en guise de petit déj, je me rends au départ mais je suis loin d’être serein car cette étape risque d’être longue avec ses 13 kilomètres de dunes. Comme la veille, petite briefing, anniversaire des concurrents et on apprend que sur l’étape 1 il y aura eu 39 abandons. Le départ est donné au son d’ACDC cela me requinque un peu. Sur la ligne de départ, il y a Loury qui court pieds nus, Alain, un mec génial qui lui est en tong, Nicolas en espadrille avec un ensemble aux couleurs basque et même un coureur en kilt (l’histoire ne dit pas si y a quelque chose en dessous) . C’est parti pour 13 kilomètres jusqu’au CP1 avec plateau caillouteux, dunettes et traversée d’un village. KM 13 : c’est le CP1. Je récupère mes bouteilles d’eau et me pose un
peu sous une tente afin de remplir mes flasques et manger un peu ainsi qu’un spasfon et je repars après 30 minutes. On attaque les dunes de Merzouga dès la sortie de la tente. C’est un paysage magnifique qui est devant mes yeux, les dunes s'étirent à perte de vue. Je progresse tranquillement, je monte, je descends, je vais chercher le trajet le moins fatiguant pour franchir ces dunes. La chaleur est horrible, et je vais passer plus de 5 heures dans les dunes avec des arrêts régulier pour me reposer à l’ombre d’arbustes qui se trouvent ici ou là. Je passerai devant un concurrent sous perfusion avec l’hélicoptère posé à côté. On apprendra le soir que ce Monsieur est décédé d’un arrêt cardiaque…
Km26, CP2. Je me dirige sous la tente et je vois Loury (explorateur et coureur pieds nus) avec qui je partage ma tente au bivouac en train de se faire soigner les pieds sous la tente des docs. Il m’appelle et me dit que Daniel (autre concurrent sous notre tente) est à coté avec les docs. Je pause mon sac et je vais tout de suite le voir. Daniel a fait un malaise à 200 mètres du CP et il est sous perfusion. Je discute un peu avec lui, il est perdu, me demande si on est au bivouac. La doc présente lui dit que c’est fini pour lui, il ne pourra pas repartir. Dur pour le moral. Je lui souhaite bon courage et vais me poser une trentaine de minutes. En repartant, un bénévole me souhaite bon courage et me dit il ne reste que 6,5 km de plat. Je marche et double Loury qui était reparti avant moi, mais c’est difficile pour lui car pieds nus sur un plateau caillouteux avec une chaleur accablante, je vous laisse imaginer la difficulté. Dans les deux derniers kilomètres moins caillouteux, Loury me dépassera en me disant « je vais finir en beauté ». Il finira sa course en trottinant quant à moi j’alternerai entre marche et petites foulées. Les températures sur cette étape monteront à plus de 55°. Je termine en 9 heures 11.
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