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Passion Trail
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  • Partage de ma passion pour le trail, mes récits de course, présentation des produits que j'utilise ou que je test, des conseils.... Après un peu plus de 2 ans a courir sur le bitume, j'ai découvert le trail et depuis je suis devenu accro.
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19 octobre 2015

TRAIL DU HAUT CLUNYSOIS

51 km et 1690 mètres de D+. Trail du haut-Clunysois. Dompierre Les Ormes, Saône et Loire. Au bout de 3 ans de courses à pieds et trails en tout genre (10 à 35 kms) dont un trail d’une semaine dans le désert tunisien (120 kms en 5 jours), il était temps de me lancer un nouveau défi. Ce défi se nomme OCC (Orsières – Champex – Chamonix) qui est une des 5 courses de l’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) 53 kilomètres et 3 300 mètres de dénivelé positif. Pour cela il faut 1 point UTMB avant le 31/12/2016. Après avoir regardé la liste des courses qualificatives je choisis un trail de 51 kms et 1690 mètres de D +. - Vendredi 16/10, après 4h de route me voila arrivé à Dompierre Les Ormes en Saône et Loire. Je retire mon dossard et prends possession du mobil home en compagnie de mon pote Victor. Début de soirée, consacrée à la préparation de la tenue et de ce que je vais prendre avec moi en gels, compotes barre de céréales. Mais comment va-t-on s’habiller demain matin pour le départ à 8h45 sachant que la météo annonce 2 degrés au départ ! ! ! Une fois la tenue choisie et le dîner (des pâtes) fini, on discute un peu et direction le lit aux alentours de 22h20. Mais pour moi il est difficile de m’endormir, le stress, je me pose trop de questions (barrières horaires, ravitaillements, le temps,etc etc…..). Après avoir échangé quelques sms avec une amie qui me confirme qu'elle viendra me voir a l'arrivée comme elle est pas loin, je fini par m’endormir. Réveil initialement prévu à 6h00 mais pour moi ce sera 5h00 avec une boule au ventre…… 6h00, le réveil sonne, je me lève de suite. Petit déjeuner : Crème Sport Dej, compote, et gâteau sport. Début des préparatifs avec en prévention, des petits soins sur les pieds afin d’éviter les ampoules et massage des cuisses, mollets et genoux à l’huile essentielle de Niaouli. J’enfile ma tenue. Pour le haut se sera sous couche damart sport, t-shirt technique, veste coupe vent et un buff pour la gorge. Pour le bas : short avec slip intégré (ça aura son importance pour plus tard), manchons de compressions pour les cuisses et les mollets, chaussettes et mes chaussures. Préparation de la poche à eau, 2 litres d’eau avec 2 pastilles anticrampe ZERO de la marque HIGH5 (Les pastilles contiennent 5 électrolytes notamment de sodium, magnésium, potassium et de vitamine C qui assainit le système immunitaire, protège les cellules contre l'oxydation et réduit la fatigue. Le magnésium quant à lui, contribue à l'équilibre électrolytique, réduit la fatigue tout en soutenant la synthèse des protéines musculaires). Le tout sans colorant ni conservateur. Arrivé sur le lieu de départ vers 8h10 pour un briefing à 8h30. On se met au chaud en attendant et je finis de manger mon gâteau sport. Une fois le débrief terminé on nous demande de se rendre sur la ligne de départ. Petit selfie avec Victor, le starter annonce 15 secondes, un petit check avec victor…. 10 secondes, 5,4,3,2,1 et c’est parti ! ! ! Nous sommes à peu près 140 au départ à vu d’oeil. Je suis dans le peloton et je me dis qu’il faut rester sage et pas partir trop vite ça va être loooooooong ! ! ! Le début de course est assez facile, ce qui permet de s'échauffer tranquillement mais j’ai du mal à rester derrière les coureurs, je me trouve assez à l’étroit. Les chemins ne sont pas bien larges. Il y a quelques faux plats montants et des petites cotes mais rien de bien dur pour le moment. Je double petit à petit des coureurs. Les 5 premiers kilomètres seront fait en 30mn. Il fait un peu froid mais ça passe, je me sens bien mais je me force à ralentir car je trouve que je vais un peu vite et je ne veux surtout pas me cramer. Je continue tranquillement ma course et les coureurs commencent à s’éparpiller, je ne vois plus personne devant moi et en me retournant je ne vois personne, pfffff je vais revivre la solitude comme dans le désert tunisien…. 10ème km, 56 minutes de course, j’ai en ligne de mire 2 coureurs et derrière une coureuse. Je me fixe l’objectif de pas perdre de vue les 2 coureurs devant moi avant le 14ème km afin de pas être trop seul dans la 1ere grosse difficulté du jour, une pente de 3,3 kms avec un dénivelé continu de 397 mètres et une moyenne de 12% ! ! ! Après un arrêt au stand (pause pipi), je regarde derrière moi et la coureuse arrive, je l’attends et repars à ses cotés. On échange quelques mots et elle me dit ça va monter dans pas longtemps, j’esquisse un petit sourire mais suis loin d’être serein rien que d’y penser. Un peu plus de 14 kms et la voila cette fameuse cote. Je marche le corps penché et quand la pente est un peu plus raide je pose mes mains sur les cuisses. C’est dur mais je me sens bien, je double même les 2 coureurs qui étaient devant moi. Je continue mon ascension tranquillement sans trop forcer car je sais très bien qu’après il y a la descente et ce n’est pas point fort. 1 coureur me double, il a la forme car impossible de le suivre….. La concurrente est juste derrière moi et me dit « allez, dans 100 mètres c’est la descente ». J’ai chaud, je transpire à grosses gouttes et pourtant il fait pas plus de 5/6 degrés dans le bois. La sortie du bois est raide et on arrive sur une partie en bitume. Je regarde derrière moi nous sommes 4 à sortir quasiment en même temps. Je remonte la fermeture éclair de mon coupe vent, je bois un peu et me lance dans la descente. Le coureur qui m’a doublé dans la cote a déjà au moins 100 mètres d’avance, il envoie du lourd…. Je veux pas prendre de risque mais ayant en tête les barrières horaires je décide d’en prendre un peu plus que d’habitude quand je descends. Finalement, je remarque que je ne me suis pas trop mal débrouillé dans cette descente.
16ème km, 1er point d’eau, une dizaine de spectateurs nous applaudissent. Je m’arrête 2 mn, je bois 1 verre d’eau et mange un carré de chocolat. Je repars tranquillement sur une partie en bitume et bien sur ça monte encooooore. 20ème km ma montre « bip » je la regarde et je vois un peu plus de 2h de course (2h03 pour être exact) le mental est la, les jambes sont présentes. Je continue ma course tranquillement. 25ème km et 1er ravitaillement. Depuis peu je ressens un petit gène sous le pied droit et décide d’enlever ma chaussure. Une petite ampoule est apparue dû au frottement de mes chaussettes légèrement humide. Je m’assois par terre et je la soigne, je mets un peu d’éosine dessus, un pansement, une bande de strap et c’est reparti. Je prendrai une de mes barres céréale isostar à la banane, 2 verres de sirop de citron et 3 quartiers d’orange avant de repartir.
Ma montre « bip » je regarde, 30ème km, pffff ça commence à être long, je suis tout seul perdu au milieu de nulle part, je me dis qu’il me reste encore un semi marathon à faire…… Le moral est moins bon, les jambes sont lourdes, je commence aussi à avoir mal au bras et j’ai des douleurs au ventre. J’ai tellement mal au ventre que je n’arrive même plus à courir dans les descentes, à chaque pas ça tape trop, je décide donc de marcher en descente. Je suis toujours tout seul…..
Au 34ème km, je suis rejoint par un coureur qui me demande si ça va, je lui réponds, « moyen, j’ai des douleurs au ventre ». Il me dit « nous sommes à 2 km de points d’eau, accroche toi on y va ensemble ». Je m’accroche, on marche dans la montée et on se remet à courir sur le plat. On discute, il me dit qu’il est là car il a dû abandonné cet été sur la CCC (course de l’UTMB de 101 km) et qu’il lui manque donc 1 point pour essayer de la refaire l’année prochaine. Je lui dis que moi je suis la pour avoir 1 point en espérant faire l’OCC.
36ème km et le point d’eau est là, au milieu d’un bois. 5 personnes sont présentes en + des 2 bénévoles. Ils nous félicitent. Sur la table il y a du coca, de l’eau, et des gâteaux « des TUC » Quasiment 4h de course à ce moment là. Je reprends mon souffle et me pose tranquillement. Après 2 verres de coca qui me feront du bien et me rechargeront en sucre et des tucs, je verrais un coureur du 69 km frais comme un gardon qui a à peine pris le temps de s’arrêter ! ! ! Je repars après 10 mn de pause. 40ème km et 4h40 de course et là...... L'ENFER, mes jambes et ma tête me disent stoooop. Je suis K.O, je ne peux plus avancer, mes douleurs au ventre sont toujours présentes et le moral est au plus bas. Je m’assois sur le bas coté du chemin pendant 5mn avant de repartir mais c’est dur. Je suis doublé par plusieurs coureur du 69 km dont 1 à qui je vais m’accrocher mais dans une descente je n’ai pas pu le suivre, non pas parce qu’il allait trop vite mais je ne pouvait plus courir sans avoir mal au ventre et……… aux testicules ! ! ! Et oui, j’ai fais confiance au slip intégré à mon short car jamais eu de problème même sur mon 35km. Je n’ai pas du tout pensé à mettre un boxer pour bien les maintenir et cela aurait été préférable sur une telle distance. Donc messieurs si un jour cela vous vient à l’idée de faire un 50 km pensez à mettre un slip afin que vos bijoux de famille ne soient pas ballottés dans tout les sens pendant de nombreuses heures ! ! ! Le 46ème km arrive, je vois la pancarte « arrivée 5 km » devant moi environ 300 mètres il y a un coureur qui alterne marche et course, je fais pareil car même si le moral et les jambes sont revenus, je sais que ça va être long avant l’arrivée. Pour preuve je mettrais 44 mn à peu près pour les faire. Je rattrape le coureur au 48ème km, je le double en marche rapide et je lui demande si ça va, il n’est pas bien, il a des crampes à n’en plus finir, je lui lance un « courage plus que 3 km » un autre coureur est devant avec des bâtons et un peu plus loin une coureuse. Je me fixe l’objectif de les rattraper mais le coureur est bien plus en forme que moi. J’arrive à la hauteur de la coureuse pile au panneau « arrivée 1 km » tout en marchant car ça monte ENCORE un peu sur un petit chemin. Arrivé sur le faux plat j’aperçois la route et des bénévoles, je me remets à courir mais je grimace, c’est dur, chaque pas est violent pour mon corps. Des enfants m’encouragent, et j’aperçois les barrières qui annoncent la ligne d’arrivée, un dernier virage à gauche et 50 mètres à faire pour passer sous l’arche et c’est finiiiiiiiiiii. 51 km et 1690 mètres de dénivelé positif en 6:20:57  Le point UTMB est dans la poche ! ! !

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