LA CHAUSSEE DES GEANTS 50 km, 2750 D+

Le départ est donné à 6h30 pour les 185 coureurs inscrits et des les 1er km ça grimpe et ça grimpera les 11 premier km avec un D+ de quasiment 1000 mètres. Le paysage est magnifique et j’ai le temps de l’apprécier car je suis sur un long single bien calé derriere un coureur. 1er contrôle au km 8 : 1h06. On continue de grimper…..Arrivée au 11 ème km je souffle un peu avant d’entamer la descente qui sera roulante mais je ne force pas car le trajet est encore long est difficile. Km 14 c’est le premier point d’eau, je m’arrête 2 mn le temps de manger une pompote et prendre un sucre et un verre d’eau. Je repars seul du ravitaillement. 600 mètres après 2 bénévoles me préviennent que le parcours est glissant. En effet, je rentre dans un sous bois et le chemin est parsemé de gros cailloux bien glissants. Je me dis qu’avec les crampons que j’ai sous mes salomons ça risque d’être compliqué si c’est comme ça toute la descente. Il est très difficile de descendre vite sur cette partie. Apres avoir galéré un peu avec les cailloux glissants me voila dans une partie moins technique ou je vais doubler un coureur et une coureuse qui me laissera passer après être tombée devant moi a cause d’une souche (aucun bobo pour elle). On traverse un petit ruisseau en plein milieu du bois et c’est reparti pour une partie technique avec des cailloux glissants et ce qui devait arriver arriva….. je me retrouve le cul par terre a la sortie d’un virage. Pas de bobo en vu a part une petite douleur à la fesse droite et je repars mais je peux vous dire que je suis pas fiers dans le reste de la descente. 20 ème km on rentre dans le village de Mayres pour le ravitaillement et la barrière horaire de 10h30. Mon passage est à 9h16. Je resterai a peu près 15mn au ravito, le temps de bien boire, manger et me reposer un peu car je sais que la partie qui arrive va être dure. Je repars en compagnie de 5 coureurs direction le col d’Abraham. Apres avoir passé un petit pont « le passadou » les choses sérieuses commencent avec devant moi un MUR d’à peu près 4km à grimper avec 741 mètres de D+. Je suis bien dans la première partie mais je vais littéralement exploser dans la 2ème, c’est interminable… un km vertical, ça grimpe sévère, il m’est impossible de rester avec les autres coureurs. J’ai les cuisses en feu en arrivant au sommet ou 2 bénévoles vont prendre mon temps de passage à 10h38. J’ai mis à plus d’ 1h pour grimper et je suis lessivé….. La descente de 2 km qui s’en suit est très technique, c’est un pierrier et je ne prendrai aucun risque je la ferai en marchant et en trottinant jusqu’au ravitaillement du 26ème km. Il fait chaud, je suis en nage, je prends le temps de me poser un peu sur une chaise, je mange un peu et je bois beaucoup. Je repars au bout de 20 mn tout seul. La partie du parcours qui arrive est roulante mais je suis incapable d’avancer comme je le souhaite alors je trottine et je marche. Les km sont longs, très longs même. Je regarde ma montre et je me dis que si j’arrive a finir en moins de 9h (objectif fixé) se sera un miracle. Je retrouve un peu de mes jambes dans une descente vers le 35 ème km et je rattrape un coureur qui lui aussi est cuit. Apres avoir discuté un peu je lui dit de s’accrocher. Au 38 ème km une bénévole me dit « allez, il reste 2 km de descente et c’est le ravitaillement, c’est tout droit, je me retourne pour voir si mon compagnon de douleur est la mais il est 300 mètres derrière moi. Je continue ma descente tête baissée et au bout d’un moment j’entends « eh tu t’es trompé de route, c’est par la » ! ! ! Putaiiiiiiiin, j’ai pas fait attention qu’il y avait un petit chemin à gauche je suis obligé de remonter 200 mètres pour me retrouver sur le parcours….. 40 ème km, village de Jaujac avec son ravitaillement et la barrière horaire de 14h45. Mon passage est à 13h04 soit 6h33 de course. Je change de chaussures, je bois mais je ne peu rien manger, j’ai l’estomac en vrac. Je reste 15 bonnes minutes avant de repartir. Plus j’avance plus le temps devient sombre et il commence a pleuvoir. J’arrive devant un bénévole tout seul au milieu de la montagne qui me dit « bravo c’est bien, attention après le virage y a une petite surprise de 200 mètres et après ça descend, vous etes au 44,4 km c’est bientôt la fin »….. La surprise est de taille, une cote de 200 mètres qui va m’emmener sur la crête du pic de Ladenne et je suis sous la pluie sans rien pour me protéger….. Je suis trempé, gelé, j’ai froid, je tremble et mes mains sont violettes. J’avance mais je galère jusqu’au km 47 ou se trouve le dernier ravitaillement. A peine arrivé, je demande aux bénévoles si ils ont un sac poubelle pour me protéger de la pluie. Un monsieur fera gentiment les trous pour ma tête et mes bras pendant que j’enfile mes manchettes pour me réchauffer les bras. Je mange un peu et je repars en remerciant chaleureusement les bénévoles. Les 3 derniers km sont en sous bois et en descente mais vu la pluie qui tombe le terrain est casse gueule et glissant, je tombe 2 fois sans me faire mal. Le sac m’a réchauffé et ça m’a fait du bien. Au bout de la descente j’aperçois le pont du diable et la fameuse pancarte arrivée 1 km. La pluie c’est arrêtée, je retire le sac poubelle que je glisse sous ma ceinture porte dossard et j’attaque le dernier km qui forcément monte encore…. J’entends le speaker, les gens applaudissent mais je ne les vois pas car ils sont au dessus de moi sur un pont, je tourne à gauche et je reconnais les 50 derniers mètres du village. Un bénévole me prend par la main et il fini en courant a mes cotés. Je passe la ligne d’arrivée à 15h44 soit 9h13 de course. Finisher du 50 km et 2750 mètres de dénivelé positif.
C’est un magnifique trail, avec des paysages superbe, si vous avez l'occasion d'y aller, il ne faut pas hésiterUn grand merci aux bénévoles (+ de 230 en tout).